La monoculture et la perte de diversité : les abeilles ont faim

Les abeilles ont besoin d’une grande quantité de fleurs à butiner pour se nourrir et créer leurs réserves de miel. C’est bien simple, lorsque les fleurs manquent, car elles sont remplacées par des monocultures, tuées par des pesticides, ou lorsque le climat est instable, les abeilles meurent de faim. C’est pourquoi il est essentiel de trouver des régions riches en fleurs et en diversité, avec des floraisons du printemps à l’automne.

Dans la nature, on trouve sur chaque mètre carré, des dizaines d’espèces de plantes différentes. Il suffit de s’arrêter sur le bord d’un chemin dans une clairière de forêt ou dans un coin un peu « sauvage » pour observer la diversité naturelle qui s’épanouit.

Sans renoncer à produire de grandes quantités de céréales, grains à huile et autres produits, on peut penser une campagne qui permettrait aux abeilles de se nourrir facilement. Avoir davantage d’arbres et moins de pesticides, une plus grande biodiversité, est une des clés pour la survie des abeilles.

Certaines variétés de cultures ont des fleurs plus ou moins nourrissantes pour les abeilles, les nouvelles variétés de tournesol « high oléic » ne donnent par exemple plus de nectar aux abeilles.

Coopérer avec les abeilles, les agriculteurs et la nature

Pour le paysan, accueillir des ruches lui permet d’augmenter sa production grâce au travail de pollinisation des abeilles. Il y a donc un double, même triple, avantage à leur offrir un espace accueillant. Afin de favoriser les abeilles, il faut une réduction de l’usage de pesticides et au moins respecter la législation suisse qui demande un usage de produits phytosanitaires aux moments les plus opportuns (lorsque les abeilles ne butinent pas et en dehors des périodes mélifères).

Réduire les pesticides permet de rétablir un cycle naturel qui profite aussi aux paysans :

Récolter les cultures de fleurs durant les heures où les abeilles ne butinent pas est aussi un moyen de les préserver (car elles ne peuvent pas fuire assez vite et sont tuées par les machines agricoles).

Conserver des arbres dans les champs cultivés ou en bordure, le long des chemins et des routes présente aussi de nombreux avantages :

Certes, les arbres peuvent faire de l’ombre aux cultures, il faut envisager les avantages et les inconvénients,mesurer les impacts réels. Ce qui est sûr, c’est qu’avec des ruches, on peut compenser une perte minime de lumière autour de l’arbre pour produire un autre type d’aliment : du miel doré et sucré !

Toutes les idées sont bienvenues pour faire fructifier une campagne où les abeilles peuvent vivre, elle apporteront ainsi leur soutien aux agriculteurs et leur miel aux palais délicats.

Planter des espèces mélifères dans son jardin ou dans les espaces publics

Que l’on soit résident dans une villa ou planificateur urbain, nous pouvons choisir des essences propices aux abeilles.

Voici quelques espèces qui apportent du pollen et/ou du nectar, qui peuvent arborer vos jardins, haies, bordures de routes et autres espaces que vous gérez :

Arbres

Arbustes-haies

Fleurs

Un petit bassin, avec des branches pour éviter aux abeilles de se noyer, leur permet de s’abreuver par temps sec.

Enfin, pour les abeilles sauvages, un hotel à insectes ou des branches creuses, permet aux espèces solitaires de faire leur nid.

Nous serons en vacances du 22 décembre au 15 janvier, merci!